La conclusion d’une étude menée pendant environ cinq ans sur une population d’environ 1.000 personnes, sur la «tentative d’explication par les populations résidant au Cameroun de la place de l’Afrique dans le monde», se traduit par le résultat suivant : «l’Afrique est riche et regorge de multiples ressources qui sont malheureusement exploitées par d’autres peuples. Conséquence de cette situation, de nombreux talents africains, désertent en masse leur continent pour rechercher ailleurs, le sens de l’humanisme et de l’intérêt collectif qu’ils estiment ne pas trouver chez eux « .

Face à la réalité qui découle de cette conclusion, il s’ensuit que l’Afrique est un continent où la culture entrepreneuriale est à l’étape embryonnaire ou encore inexistante. Et comme tel, un tel peuple s’avilit dans l’alcoolisme et toutes les autres formes d’excès. Conséquence de cette situation, ce peuple dilapide toutes ses ressources et entretient des pratiques qui conduisent à la dégradation continue de ses valeurs.

Nous sommes donc en tant que des experts en entrepreneuriat formés à l’ESSEC de Douala, dans l’urgence de tirer la sonnette d’alarme sur la nécessité d’implémenter la culture entrepreneuriale dans notre contexte. C’est la raison pour laquelle une étude approfondie sur les causes de l’absence d’imprégnation de la culture entrepreneuriale dans le continent, nous laisse aboutir à l’existence de deux barrières :

– Les barrières historiques constituées de la persistance du sentiment de race inférieure et du sentiment de peur généralisée ;
– Les barrières culturelles constituées de la persistance de la mentalité de cueillette (qui s’est muée aujourd’hui en prédation) et de la persistance de la mentalité de groupe tribal (qui s’est transformée en groupe sectaire, tribalisme ou toute autre forme d’exclusion axée sur un groupe homogène).